Les discours tenus par le patron de l’OMS à l’occasion de l’inauguration de la 76è Assemblée générale de l’organisation, le 21 mai 2023, confirment les inquiétudes que nous portons légitimement sur ce qu’est devenue l’OMS.
Dans ses discours en effet, le numéro 1 de l’OMS ne cesse d’en appeler à la conclusion rapide par les États membres d’un futur Traité mondial sur les pandémies, qui sera juridiquement contraignant pour les États, qui prendra en charge la manière dont ils doivent aborder une future pandémie, les mesures à prendre, les stratégies thérapeutiques et vaccinales à mettre en place, et ce ne sera que la deuxième fois en 75 ans d’existence que l’OMS se dote d’un texte juridiquement contraignant !
En outre, le mode de financement de l’OMS a progressivement dérivé depuis plusieurs décennies pour être aujourd’hui accaparé à 80 % par des acteurs privés, reléguant les puissances publiques à un rôle quasi marginal, ce qui ne peut que laisser planer le soupçon de conflits d’intérêts voire de corruption. Ainsi, la Fondation Bill et Melinda Gates est aujourd’hui le deuxième contributeur financier de l’OMS, ce qui est proprement délirant.
On ne peut pas prendre à la légère la question de la santé. Autant il est évident qu’il faut un partage universel des connaissances et des savoirs en matière scientifique et médical, autant on ne peut pas accepter qu’une organisation mondiale impose de plus en plus ses règles alors qu’elles sont édictées dans une totale opacité et qu’elles émanent d’une structure manifestement sous influence.
La France doit montrer l’exemple et pousser à une réflexion globale en quittant l’OMS, quitte à y revenir dans quelques années si une réforme en profondeur, une véritable révolution pour le dire clairement, transforme l’organisation pour le meilleur !