Le 13 et le 14 février 2024, les députés doivent voter la loi « contre les dérives sectaires ».
Contre l’avis du Sénat et du Conseil d’État, la Commission des Lois de l’Assemblée nationale a rétabli il y a quelques jours un article très controversé de ce projet de loi : l’article 4.
Cet article 4, inédit dans notre histoire législative, vise à « punir de 15 000 € d’amende et d’un an d’emprisonnement » tous ceux qui seraient susceptibles d’être accusés de ne pas faire la promotion d’un traitement médical, curatif ou préventif, recommandé officiellement « en l’état des connaissances scientifiques ».
Cet article 4 est d’une gravité inouïe ! Il vise en réalité à censurer toute critique des produits thérapeutiques mis sur le marché et promus par le gouvernement. Il empêcherait des voix médicales réputées d’exprimer leur libre appréciation de tel ou tel produit. Il empêcherait les lanceurs d’alerte de prévenir d’éventuels scandales sanitaires. Le passé nous a montré à plusieurs reprises à quel point il était nécessaire de garder un esprit critique sur les thérapeutiques mises sur le marché. Un scandale sanitaire fonctionne toujours de la même façon : il est dénoncé et arrêté grâce à des lanceurs d’alerte d’abord vilipendés, à qui on finit par donner raison. Avec cette nouvelle loi et l’article 4, ces lanceurs d’alerte iraient immédiatement en prison…
L’article 4 donne tout pouvoir à Big Pharma. Il est la négation même du débat scientifique et médical, qui suppose la controverse et le débat libre.
Les députés doivent évidemment tous voter contre cet inique article 4 !